73e anniversaire de la libération de la Corse à Calvi : Hommage au 1er Bataillon de choc

Il y a 73 ans jour pour jour, des soldats de l'armée française reconstituée et modernisée, foulaient le sol du territoire national occupé, en l'occurrence celui de la Corse qui allait devenir trois semaines plus tard, le 4 octobre, avec une certaine résonance internationale, le premier département libéré.
Mardi à 11h30, pour ce 73e anniversaire, a eu lieu une cérémonie à la stèle des anciens du 1er Bataillon de choc.
Une cérémonie qui s'est déroulée en présence d'une foule très nombreuse et en présence de nombreuses personnalités ainsi q'un piquet d'honneur du 2e Régiment Etranger de Parachutistes de Calvi, les représentants des associations des anciens combattants et amicale des anciens légionnaires, une délégations d'officiers et sous-officiers du 2e REP de Calvi et représentants de la gendarmerie.

Au pied de la stèle, c'est avec une émotion toujours aussi forte que le colonel (er) rappelait les grands faits d'armes du Bataillon, jusqu'à cette opération en Corse : " Le Bataillon de Choc, unité spéciale entraînée pour agir sur les arrières ennemies, commandée par son créateur, évadé par l'Espagne comme une bonne partie de ses hommes, le chef de bataillon Gambiez, doit servir de "fer de lance" à l'opération.
C'est ainsi que le 11 septembre, à 18 heures, 109 hommes de sa 3e cIe parmi lesquels se trouvent des corses, dont le sergent René Bonfanti, devenu plus tard colonel et calvais d'adoption pour avoir fondé un foyer dans la cité, quittent Alger à bord du légendaire sous-marin , le "Casabianca". Leurs vivres et munitions suivront sur le bâtiment frère "L'Aréthuse""
Durant les actions menées sur le sol corse, les pertes du bataillon se sont élevées à 16 tués, 34 blessés, 8 prisonniers et 3 tués par accident, auxquels il faut y ajouter 11 décès par suite de blessures reçues au combat ou morts accidentelles.
Le colonel (er) ajoutait: " C'est à eux que nous tenons à rendre hommage en premier mais nous n'oublions pas pour autant leurs camarades tirailleurs, spahis, Goumiers, aviateurs, marins et résistants qui subirent le même sort.
Mais, l'on se doit, cependant de souligner que les pertes du bataillon représentent 21% du total de celles enregistrées, soit 31% des tués et 14% des blessés, alors que son effectif était inférieur à 10% de celui du corps expéditionnaire et de moins de 3% de l'ensemble des effectifs. C'est dire l'importance de sa part prise pour la libération de l'île".
Et de conclure: " Il fut le "Fer de lance" de l'opération mais aussi un de ses principaux acteurs".

Il était ensuite procédé à plusieurs dépôts de gerbes. la première par Pierre Neuville, président de l'association des anciens du 1er Choc, Claude Deceuninck, président de l'association des anciens combattants de Calvi-Galeria et Marc-Paul Luciani, directeur du service départemental de l'Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre de Haute-Corse; la seconde par Ange Santini, maire de Calvi, Pancrace Guglielmacci, adjoint au maire et Marie-Laurent Guerini, conseiller municipal; la troisième par Jérôme Seguy, sous-préfet de Calvi, colonel Jean de Monicault, chef de corps du 2e REP de Calvi et le capitaine Pascal Hervé, commandant en second de la compagnie de gendarmerie de Calvi.
La sonnerie aux morts par un clairon du 2e REP, précédait une minute de silence avant que ne retentisse l'hymne national.
Un apéritif devait suivre dans les jardins du "Magnolia".