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Assemblée de Corse : « Per l’Avvene » dénonce le refus de Jean-Guy Talamoni de se rendre à Matignon
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Assemblée de Corse : « Per l’Avvene » dénonce le refus de Jean-Guy Talamoni de se rendre à Matignon


Calvi

Par

Le 29 Juin 2018


- Quel est l’objet de votre colère ?
- Non ! Ce n’est pas une colère ! C’est simplement un état de fait ! Nous considérons que la politique de la chaise vide pratiquée par le président de l’Assemblée de Corse, qui est invité à une réunion très importante à Matignon, est un mauvais signal. D’abord, d’un point de vue opérationnel. Ce dont il est question, ce n’est pas de savoir si les militants d’une idéologie ou d’une autre peuvent y trouver leur compte. Ce qui est important, pour nous, c’est de considérer que les Corses, à terme, seront perdants dans ce partenariat qui n’arrive pas à se construire entre la Collectivité et l’Etat. C’est un vrai problème !

- Pourquoi ?
- La posture du président de l’Assemblée vient aggraver cette difficulté relationnelle entre deux partenaires. La question n’est pas de savoir si l’un est dominant et l’autre dominé. La question est de considérer qu’à un moment donné, les affaires de la Corse ne peuvent avancer que si les deux parties s’inscrivent dans un partenariat respectueux. Ce n’est pas le cas aujourd’hui ! Le deuxième problème, que cette absence pose, est d’ordre démocratique. Nous considérons que le président de l’Assemblée, lorsqu’il se rend à Paris, est, de fait, le représentant de l’Assemblée, et donc le représentant de toutes les diversités. Qu’il s’y rende en chef de la majorité, c’est son problème, mais qu’il ne s’y rende pas, c’est un problème plus grave encore dans la mesure où nous ne sommes pas représentés.

- N’êtes-vous pas conviés à Matignon ?
- Non ! Le président de l’Assemblée et le président de l’Exécutif sont invités. Nous n’avons rien à dire contre cette formule, dès lors que l’Assemblée est représentée à travers son président. Du moment que celui-ci n’y va pas, nous nous sommes adressés au Premier Ministre en disant que cette absence est un manquement grave au fait démocratique et qu’il faut, à ce moment-là, compenser en invitant l’ensemble des sensibilités à cette réunion. Les présidents de groupe pourront, ainsi, faire part de leurs options, de leurs choix, de leurs inquiétudes, peut-être de leur désarroi, sur les sujets qui engagent aujourd’hui la Collectivité de Corse et l’Etat.

- Vous pointez des problèmes de méthode des deux côtés. Pouvez-vous préciser ?
- Nous considérons aussi, par ailleurs, que le ballet de ministres en Corse, aujourd’hui, n’est peut-être pas la formule la plus adaptée. Il faut ramener la situation à tout simplement une relation féconde entre le président de l’Exécutif et Mme la Préfète qui m’a l’air bien armée, plutôt bien bâtie dans sa façon de travailler et dans sa volonté de faire avancer les choses. C’est de cela aussi qu’il aurait pu être question dans cette réunion.

- Camille de Rocca Serra tacle la méthode gouvernementale, bien différente de celle des précédents statuts. Partagez-vous sa critique ?
- A chaque époque, sa méthode ! La question n’est pas de savoir si c’était mieux hier, aujourd’hui ou demain. La question est de savoir si ces méthodes portent leurs fruits. Je ne pense pas que les Corses, aujourd’hui, trouvent leur compte et que la politique de la chaise vide fasse avancer les choses. Il appartient, aussi, à l’Etat de constater que la succession des ministres n’est pas la politique la mieux adaptée. Mais, il convient tout simplement d’en parler.

- Discuter avec ce gouvernement n’est-il pas compliqué, et pas seulement pour la Corse ? Il suffit d’écouter les autres régions…
- Contrairement aux autres régions, nous avons la chance d’être invités à Matignon ! Je pense que si les autres présidents de région étaient invités à Matignon, ne serait-ce que pour définir un cadre méthodologique, ne serait-ce que pour évoquer précisément certaines difficultés, ils s’y rendraient ! Pour nous, phénomène aggravant, on peut ne pas être satisfait, mais on ne se rend pas à l’invitation du Premier ministre pour dire éventuellement qu’on n’est pas content. Cela pose un problème. Le temps est venu, pour l’une et l’autre des parties, de tirer les conclusions de cette situation dégradée et de créer les conditions pour en sortir.

Propos recueillis par Nicole MARI



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