Domaine du château du Prince Pierre : L'exploitant déterminé à rester
Calvi
Par
Le 27 Juillet 2017
Dans un communiqué paru sur CNI, Laétitia Simeoni, au nom de l'association « Luzzipeu Falasorma » qui regroupe l’ensemble des agriculteurs des deux vallées de la microrégion de Balagne, faisait part d'un projet de vente du Domaine de 87 hectares où se trouve les ruines du château du Prince Pierre, commune de Calenzana.
Une vente qui, selon les dires de l'association, suscitait de leur part de gros soupçons de spéculation.
L'association appelait au rassemblement ce mercredi 26 juillet à 9h30 pour s'opposer à ce projet.
Toujours sur CNI, Jean_Raphael et Jean-Vincent Grisoli concernés par ce projet d'acquisition du Domaine ont répondu dans la plus grande clarté aux propos de l'association. Des propos qu'ils ont jugé mensongers et ont fait part dans le détail de ce projet.
"Issus d'une famille Balanine, nous étions, depuis plus de 2 ans, à la recherche de terres en Balagna pour y développer un projet viticole et agricole de qualité. Jean-Vincent envisageait avec passion et depuis plusieurs années de créer son exploitation viticole sur sa terre de Corse. Nous avons prospecté et effectué des recherches pour apprendre en juillet 2016 que le domaine du Prince Pierre, sur la commune de Calenzana, était à vendre. Il s’agissait alors d’une opportunité inespérée, compte tenu que notre maison familiale se situe à 2 km du lieu" soulignaient-ils avant d'expliquer les différentes étapes de leur démarche.
A la suite de cette intervention et celle du député de la Corse Jean-Félix Acquaviva ou encore de la Chambre d'Agriculture, la tension palpable ces derniers jours, était légèrement retombée mais la détermination était la même..
Mercredi matin, ils étaient environ 200 autour de l'éleveur Jean-Christophe Savelli directement concerné par cette affaire:
" Je suis installé ici depuis 1998, j'ai repris l'exploitation de mon beau-père qui existe depuis les années 40. J'ai fait une demande auprès de la commune pour avoir des baux et je suis allé voir, à l'époque, le gérant de la SCI du Prince Pierre et je lui ai demandé si il voulait bien me faire des baux. Il m'a répondu que ce n'était pas possible car le domaine était mis à la vente mais, en revanche, il me donnait son accord verbal pour exploiter les terres tant que celles-ci ne seraient pas vendues. Sur ce, à plusieurs reprises j'ai fait la demande au niveau de la SAFER pour que je puisse acheter à un tarif expertisé. demande rejetée. J'ai essayé de faire intervenir pour le droit de préemption au niveau du conservatoire du littoral.
Sur cette exploitation j'ai beaucoup investi: 80 hectares de clôture, du démaquisage, sans compter le travail que tout cela peut représenter. Aujourd'hui, je me retrouve donc confronté à un problème que tous les bergers et agriculteurs peuvent connaître. Je m'interroge sur l'authenticité de ce projet : comment on peut classer un agriculteur dans une zone classée N et Zone naturelle, sachant qu'en zone N on ne peut rien faire ? Comment peut-on permettre ça. ? J'ajoute que c'est une zone N, sans eau, sans électricité, sans compter qu'il faudra construire des hangars pour le matériel...
Ils peuvent toujours demander une modification de la zone à la mairie concernée, mais celle-ci ne peut se faire que dans l'intérêt général et non pour un intérêt privé.
Pour ma part j'ai toujours essayé de travailler dans la légalité et dans les normes. Je sais qu'il y a des contraintes que j'ai toujours acceptées" alors que certains s'arrogent le pouvoir sans comprendre.
Toutes ces questions restent aujourd'hui sans réponses mais je ne céderai pas et j'espère avoir votre soutien et celui des syndicat. La solution pour moi serait que ces terrains appartiennent au Domaine public avec un droit de préemption . Il y a une bâtisse proche de la plage qui attise les convoitises . Merci à tous pour votre soutien"
" Il est tout a fait normal que nous soyons auprès de Jean-Christophe et de sa famille comme nous avons pu l'être auprès d'autres agriculteurs, d'autres gens qui travaillent cette terre. Ce n'est pas une question de symbole encore une fois, même si ceux-ci sont importants" soulignait pour sa part Nanette Maupertuis, membre de l'exécutif de Corse.
Les bergers il y en a toujours eu sur ces terres. La question de l'agriculture est fondamentale parce que sortir des produits de ces terres sont des efforts colossaux.
J'ajouterai que dans les périodes de sécheresse comme c'est le cas en ce moment les agriculteurs et les bergers en particulier jouent un rôle important. Une terre cultivée c'est une pare-feu.
Aujourd'hui, il y a une famille qui vit sur ces terres, qui y était effectivement avec l'accord du propriétaire et qui a tout fait pour y travailler en toute légalité.
Aujourd'hui, il est nécessaire de se mobiliser et de tout mettre en œuvre pour que Jean-Christophe puisse continuer à exercer".
A 12 heures, le rassemblement prenait fin mais la mobilisation restait forte.
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