

Evolution du trait de côte en Corse : "peut-on continuer à vivre sur le littoral en sachant qu’il y a menace"
Calvi
Par
Le 30 Août 2019
La montée des eaux constitue un réel danger pour le littoral à l’échelle nationale et bien sûr, pour ce qui concerne les côtes de Corse. Les ravages de la tempête Adrian en octobre 2018 en Corse, Xinthia qui au niveau national avait fait 29 morts en 2010 ont contraint les politiques à plancher sérieusement sur le sujet. C’est ainsi et dans le cadre d’un tour de France des territoires concernés, que Stéphane Buchon, député de Vendée, fait escale deux jours en Corse. Ce mercredi dans les salons de la Préfecture, il a longuement été question de la stratégie nationale de gestion intégrée du trait de côte, pour laquelle il a été mandaté dans le cadre d’une mission parlementaire.
« Je suis venu à la rencontre des acteurs locaux pour discuter avec eux et voir comment ils appréhendent ce sujet, explique le député, tout sera ensuite consigné dans un rapport qui sera la base d’un futur texte de loi pour rendre sur le plan juridique, la reconnaissance de ce phénomène qui n’existe pas de ce point de vue. Et permettre aux collectivités de faire face à ce phénomène depuis en plus prégnant sur l’ensemble des littoraux ici en Corse mais pas que. »
L’enjeu de cette stratégie nationale consiste en une recomposition spatiale des littoraux. En d’autres termes, il s’agit de déplacer certaines structures menacées du bord de mer sans remettre en question le Padduc pour ce qui concerne la Corse.
« On a été, jusqu’ici dans une logique de défense contre la mer avec des digues, des épis, des embranchements, rajoute Stéphane Buchon, aujourd’hui la logique est plus relative à l’aménagement du territoire. Il s’agit de voir de quelle manière on peut le recomposer. Les territoires menacés (biens, habitations ou à usage professionnel) doivent être déplacés ou adaptés. Peut-on continuer à vivre sur le littoral en sachant qu’il y a menace, nous en avons eu des illustrations. L’idée consiste à trouver des outils juridiques et financiers qui permettent de mener à bien cette politique publique. »
Côté financement, une taxe intercommunale sur les droits de mutations perçus sur les transactions immobilières pourrait être une solution. Tout comme un fonds d’aide à la recomposition du littoral.
Une hausse annuelle du niveau de la mer inquiétante
Au-delà de cet aspect politique, le Conservatoire du littoral planche sur les conséquences de l’érosion et l’avancée de la mer. « D’une manière générale, prévient Michel Murracciole, chargé des rivages de l’île, les plages régressent parce que nous n’avons plus d’apport sédimentaire. Même si il y a beaucoup de sable en mer, la répartition se fait beaucoup moins. On vit sur un stock de sable ancien depuis les dernières glaciations… »
Si un projet est en cours en Haute-Corse où un programme européen y expérimente différentes possibilités de gestion, la menace reste très sérieuse. Et les rivages perdent du terrain « Parce que nous n’avons plus de glaciers qui rabotent les montagnes et produisent des sédiments (sable) et on a ensuite une élévation du niveau de la mer de l’ordre de 25 cm depuis le début du XXe siècle. Si on additionne ces phénomènes, on est face à un recul de la mer. Cette élévation s’accélère, elle a été de 1,7 mm par an au cours du siècle précédent, on est à 3,5 mm par an depuis une vingtaine d’années. Cela va s’accélérer, les experts le démontrent. »
Face à cette avancée de la mer, une adaptation semble indispensable. Lorsque l’on est dans un espace naturel, s’il y a un recul du trait de côte, il faut s’adapter parce que la nature s’adapte .Il faut accompagner cette évolution. C’est ce que nous faisons au sein du Conservatoire du littoral, on a réaménagé un cordon dunaire pour permettre son recul et ne plus avoir de falaises érosives. Le problème c’est qu’il y a des enjeux économiques avec des constructions.»
Stéphane Buchou était en Haute-Corse ce jeudi pour y évoquer le même dossier avec les acteurs locaux. Il rendra son rapport d’ici un mois et demi…
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