Incendies : Les sapeurs-pompiers de Haute-Corse confrontés à des conditions extrêmes

Pour cela, ils se relaient tous les jours sur un terrain particulièrement escarpé et hostile où le moindre faux pas peut coûter la vie.
Ce sont ces conditions extrêmes qu’affrontent les hommes des différents centres de secours du département, héliportés dès le matin avec un lot de matériel comprenant bacs à eau, tronçonneuses, seaux-pompes, râteaux-Rich, motopompes, tuyaux.

Le travail qui les attend est immense et ingrat car il s’agit d’aller traquer la moindre souche, le moindre point chaud, gratter la terre pour la mettre à nu et refroidir le sol.
Aussi quand on connait la superficie des feux qui ont meurtri les communes de Pietracorbara et de Manso, on se doute que ce sont des kilomètres de lisière encore chaudes qu’il faudra traiter.
Un chantier titanesque qui selon les cadres du Service d’Incendie et de Secours de la Haute-Corse (Sdis 2b) pourrait durer une semaine, voire plus en fonction des conditions météorologiques pour l’instant favorables. Bien évident, ce travail harassant et méticuleux, se passe loin des regards et des caméras qui se sont braquées sur d’autres sujets. Mais comme le confiait récemment un quidam un brin philosophe, ce n’est pas parce qu’on ne voit rien, que les choses cessent d’exister.

Ainsi loin des feux des projecteurs, ce sont des hommes et des femmes, déjà exténués par des jours tendus de lutte, à qui est confiée cette très importante mission d’extinction. Ces derniers s’en acquittent avec beaucoup d’énergie et un niveau de professionnalisme qui devrait faire école.
Le SDIS 2B à l’image de son directeur, le Colonel Charles Baldassari et de son président, François Orlandi, ne manquent pas depuis le terrain, de souligner la qualité et la force de cet engagement des personnels en charge de la défense des territoires et des populations : pompiers, moyens aériens de la sécurité civile, moyens militaires, renforts nationaux, forestiers sapeurs, unités de sécurité civile, réserves communales, gendarmes, etc.

C’est une réalité incontestable et très nombreux sont les témoignages de particuliers et élus, qui auprès des médias et réseaux sociaux, attestent du courage et de l’abnégation dont ont notamment fait preuve les sapeurs-pompiers de Haute-Corse, durant les feux de Suare, Biguglia et Barghjana.
Il en est même parmi eux, qui adressent à leurs sauveteurs, des prières ; d’autres qui veulent les revoir pour les remercier. Voilà qui devrait mettre du baume au cœur des sapeurs-pompiers de Haute-Corse, qui assurent au quotidien et dans des conditions pas toujours évidentes, cette noble mission de secours aux personnes dans les endroits les plus reculés du département.

Alors à l’heure où la pression incendiaire continue à se manifester en Haute-Corse, menaçant chaque jour un peu plus, les forêts et les hommes, n’oublions pas tous ces soldats du feu des centres de secours de Balagne et des autres régions du département, qui dans l’ombre de la torpeur estivale, loin des plages et des flonflons, s’emploient avec la rage au cœur à « terminer le chantier ». C’est une question d’honneur !
De leurs dures tâches quotidiennes, dépend la sécurité à venir des populations, des biens et de l’environnement d’un département honteusement dévasté par l’action criminelle de quelques-uns.
Bien naturellement, CNI s’associe à l’hommage mérité que la population et les lecteurs leur témoignent.