

La "boîte à outils" du Président Macron
Calvi
Par
Le 05 Avril 2019
En réponse aux questions multiples des élus, qu'il a notées sur un calepin, le Président de la République souligne d'emblée : « Depuis la feuille de route de février 2018, beaucoup de choses ont été faites, ce qu'on oublie parfois ». Il est présent à Cuzzà parce qu'il croit « au dialogue républicain ».
« Le PEI n'est pas mort né »
Il démarre sur le développement : « La zone de développement territorial permet d'encourager les entreprises à se positionner sur le territoire en les faisant bénéficier d'avantages fiscaux. Le choix du gouvernement et du Parlement a été de retenir en totalité le territoire de la Corse et pas seulement les zones en difficulté. Dans le cadre des créations d'entreprise, les crédits d'impôt sont négociés à Bruxelles pour accompagner le développement, qu'il s'agisse d'entreprises en milieu rural, de start-up ou d'entreprises touristiques ». Emmanuel Macron apporte des précisions sur le Programme exceptionnel d'investissements (PEI) : « Il n'est pas mort-né ! Il y a encore 250 millions d'euros à distribuer. Il suffit d'aller chercher des projets pour occuper les lignes de crédit. Ce que j'ai proposé à la Collectivité de Corse (CdC), c'est de préparer déjà le prochain plan en copilotage. Comme autre outil, nous avons la banque publique d'investissement Atout-France, qui permet d'avancer sur des domaines prioritaires ».
La formation des jeunes
Pour la création d'emplois, « le sujet est est agricole, touristique et numérique ». Le Président enchaîne : « Dans l'agriculture, certaines filières se sont formidablement organisées, l'agrumiculture par exemple, avec des aides qui se sont développées ces dernières années. D'autres, comme l'élevage, doivent se structurer davantage. Le ministre de l'Agriculture se rendra bientôt sur l'île pour dresser un état des lieux ». Autre secteur d'investissement essentiel : la formation. « Le taux de chômage des jeunes est particulièrement important en Corse, alors que le taux global a tendance à se rapprocher de la moyenne nationale. C'est pourquoi nous mettons 28,5 millions d'euros dans les compétences, c'est-à-dire la formation des jeunes les plus décrocheurs et des chômeurs les plus loin de l'emploi, chose que l'on ne faisait pas auparavant ».
Le coût de la vie
Un sujet incontournable, le coût de la vie. « Sa part supplémentaire est d'abord liée à l'insularité. Celle-ci a donné lieu à des politiques menées par l’État depuis des années, en matière d'électricité, de continuité territoriale, de carburants. Sur chacune de ces politiques, on met entre 250 à 300 millions d'euros par an, soit au total près d'un milliard d'euros. Après, il y a peut-être des secteurs insuffisamment concurrentiels. Parfois aussi, je suis désolé de le dire, il n'y a pas que l'insularité qui explique le coût de l'essence, de certains chantiers, de certains projets. Il faut une analyse claire de tout ça, comme l'a fait la CdC pour les carburants. Cela ne peut pas se régler en demandant davantage d'argent au contribuable. Moi, je crois en l'ordre public. Il faut respecter les règles, ceux qui font des gains indus sur le dos des autres, ce n'est pas bon ».
Le développement rural
Le rural ? « Développer les projets des communes est possible, Cuzzà en est un exemple. Nous devons être en capacité d'accompagner les projets qui se proposent – avec des établissements publics nationaux type centre-bourg, sur le modèle de coeur-de-ville. Notre volonté est d'intervenir sur les problématiques d'éducation et de santé. Ainsi, la loi santé envisage de donner aux territoires ruraux les moyens d'inciter les médecins à s'y installer. Cette « boite à outils » est rassemblée dans un agenda rural à l'échelle nationale ». Emmanuel Macron récupère l'idée lancée par un maire de créer une chambre des maires et des EPCI. « C'est une très bonne idée, nous la saisirons pour créer un espace de dialogue. Je propose que sur cette base, vous puissiez la formaliser et qu'il y ait des échanges réguliers entre cette instance, les préfets et les ministres concernés ».
Une culture de la responsabilité
Interrogé sur le service public et la présence de l’État dans les zones rurales, le Président répond : « Il faut un État au plus près du terrain. On a eu tendance ces dernières années à faire des économies en fermant des structures. Ces économies ont été faites au détriment du local, et je pense que c'est une erreur. Nous allons mettre plus de personnes sur le terrain, en jouant sur le numérique et le télétravail. Il faut moins de monde qui fasse des circulaires et plus de monde au guichet. Nous devons créer une culture de la responsabilité : à ceux qui représentent l’État de décider au plus près du terrain. Cela dit, nous vivons ici les handicaps d'une île-montagne, mais il faut aussi tenir compte de la situation de déprise démographique qui est au cœur des problèmes. Vieillissement et baisse de la natalité sont des contraintes avec lesquelles on va avoir à vivre ».
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