Ecouter en direct

l'actualité en Balagne avec Corse net infos

Leaders territoriaux : Ne pas se laisser prendre au piège d'un dialogue interminable avec l'Etat
1 photo disponible

Leaders territoriaux : Ne pas se laisser prendre au piège d'un dialogue interminable avec l'Etat


Calvi

Par

Le 10 Janvier 2018


Le Président de la République se présente comme un homme très occupé, et force est de reconnaître que, selon l'expression consacrée, « il occupe bien la fonction », loin de l'agitation frénétique ou de la mollesse de ses deux prédécesseurs. Ces dernières semaines marquées par la trêve des fêtes, de sa visite à Yuan Meng, le bébé panda, à son accueil à l’Élysée d'Erdogan, le boucher d'Istanbul, Emmanuel Macron n'aura pourtant pas eu le temps de dire ce qu'il pensait de la situation nouvelle que connaît la Corse.
Désintérêt ou prudence, chacun jugera. Dès le lendemain de l'élection, quelques uns de ses proches s'étaient exprimés, et on doit avouer qu'on a failli avoir peur. Les propos s'inscrivaient entre l'arrogance du Gaulois, l'autoritarisme du colon, la condescendance du « civilisé », la méconnaissance et le rejet viscéral qui caractérisent l'opinion publique ordinaire et nombre de médias dès qu'il s'agit de la Corse.

Mais qu'importe. Les élus de la collectivité fraîchement intronisés, une fois posées les balises de leurs revendications fondamentales, ont compris qu'il ne fallait rien précipiter, l'impatience étant souvent mauvaise conseillère en politique.

De plus, la nomination de Jacqueline Gourault comme Madame Corse (même si les principaux intéressés à la tête de la région l'ont apprise par la presse et ont signalé cette impolitesse) était un signe intéressant. D'une façon ou d'une autre, au fil des mois, il allait se passer quelque chose dans le cadre des attentes spécifiques portées en avant dès la campagne électorale. Visiblement, Madame Corse n'est pas là que pour prendre la température locale et en référer à l'étage au dessus... Du côté insulaire comme de celui de l’État on prône le dialogue, un dialogue républicain, ouvert et transparent, des mots vides et redondants pour les jeunes générations, qui n'ont pas connu le dialogue ni transparent, ni ouvert, ni républicain qui a caractérisé un temps les échanges entre l'île et le pouvoir central.

On va donc se parler cartes sur tables, pour passer de l'acquis institutionnel au projet constitutionnel. Même si c'est le gouvernement qui a organisé le scrutin faisant de l'île une région test, il n'est pas dit que, pour peser les arguments insulaires, il ne se réfère qu'au résultat sorti des urnes – voir ce qui se passe pour l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes... Le danger, pour les porte-parole de la Corse, serait de se laisser entraîner dans un bras de fer interminable avec Paris, ce qui pourrait laisser penser à la population qu'ils font passer au second plan leur tâche sur place, qui n'est rien moins que le redressement de l'île à travers la mise en place et le fonctionnement d'un système inédit.

D'ores et déjà, le gouvernement a posé ses limites, sur la coofficialité, sur le statut de résident. Mais il nuance ses affirmations, en évoquant la révision constitutionnelle prévue où l'on pourrait réserver un strapontin à la Corse avec qui sait, peut-être des surprises. S'il entrouvre des portes, il n'en possède que la moitié des clefs, le Sénat détenant le reste.
Les circonstances historiques sont pour l'instant favorables aux élus insulaires, portés par une vague de confiance sans précédent. Mais ils risquent de perdre une part de leur crédit en feuilletonnant dans un échange virtuel dont les fruits apparaîtraient comme sans cesse différés. Dans la partie qui se joue, l'habileté de l’État serait de prendre son temps, de restreindre la donne au champ du symbolique, de l'idéologique pur, par nature improductif.
 



Plus d'informations, cliquer ici

Partager cette actualité avec mes ami(e)s sur Facebook !


RETOUR

Autre actualités pour Calvi :
La photo du jour : hommage ensoleillé à la statue de l'Empereur sur la place Saint-Nicolas de Bastia

Le 18 Avril 2024

Un soleil éclatant qui éclabousse de lumière la statue de l'Empereur sur la place Saint-Nicolas de Bastia : Frédéric Oudart n'a pas laissé passer l'occasion de saisir cette image du Napoléon romain qui, trônant au beau milieu de la grande et belle esplanade bastiaise, reçoit ainsi un bel hommage du ciel.

Radio Calvi La météo du jour en Corse

Le 18 Avril 2024

Des averses orageuses arrivent par le nord-est dès le début de la matinée et progressent jusqu'au centre de l'île. Le vent d'ouest est toujours présent mais ses rafales ne dépassent pas les 50-60 km/h. Il va préserver la côte occidentale des averses. Les températures chutent encore : elles culmineront entre 18 et 19 degrés.

Radio Calvi Banditisme corse : la magistrate Hélène Gerhards remise en liberté

Le 18 Avril 2024

La Cour d'appel d'Aix-en-Provence a ordonné ce mercredi 17 avril la remise en liberté sous contrôle judiciaire de la magistrate, avec notamment l'interdiction de rentrer en contact avec tous les protagonistes de l'affaire. L'ancienne juge d'instruction a passé deux semaines en prison, pour des liens supposés avec le grand banditisme corse.

Radio Calvi Volley-ball. Frédéric Ferrandez (GFC Ajaccio) : "Ce n'est pas fini !"

Le 18 Avril 2024

Malgré un match énorme, le GFCA Volley s'est incliné face à l'AS Cannes lors du match aller des play-offs de Ligue B. Les Ajacciens se sont inclinés (1-3) face à l'armada cannoise, qui a su faire preuve de maitrise dans les 3e et 4e set. Pour Frédéric Ferrandez, le coach ajaccien, forcément déçu, rien n'est perdu, avant le match retour et l'éventuel golden set, au Palais des Sports de Cannes : "Mais ce n’est pas fini ! Il y a un match retour dimanche. On ira là-bas en jouant crânement notre chance. »

Radio Calvi Volley-ball (Play-offs Ligue B) : le GFC Ajaccio battu par l'AS Cannes (1-3)​

Le 18 Avril 2024

Malgré un match héroïque, Le GFCA Volley s’est incliné ce mercredi soir face à l’AS Cannes (1-3) lors de la finale aller des play-offs de Ligue B. Dans un Palatinu bondé avec près de 2 000 spectateurs présents, les Ajacciens sont tombés sur un adversaire solide, qui n’a pas tremblé, ni cédé à la pression de l'enjeu. Il faudra maintenant tenter de renverser la vapeur au Palais des Sports de Cannes, ce dimanche (17h).

Radio Calvi
Autres actualités :