Xavier Bertrand à Lumiu : " La parole est à vous"
Calvi
Par
Le 13 Août 2019
Chemise blanche, jean d'été, entouré de sa petite famille, Xavier Bertrand est arrivé à 18h15 au Domaine du Clos Culombu à Lumiu où plus de 150 personnes attendaient, visiblement impatientes de débattre avec lui.
Quelques bises, quelques poignées de mains, Xavier Bertrand prenait place autour du public, installé en plein champ.
C'est le maître des lieux, Etienne Suzzoni qui prenait la parole pour souhaiter à l'homme politique mais avant tout l'ami la bienvenue au Domaine et de rappeler que c'était en grande partie grâce à lui "que nous avons aujourd'hui un véritable Centre Hospitalier Calvi-Balagne, puis de souligner la chance que nous avions de le recevoir pour qu'il nous parle de ce qui ne va pas dans notre pays"
C'est ensuite Franck Giovannucci, proche de Xavier Bertrand, responsable de la "Manufacture" qui prononçait quelques mots avant de laisser la parole a ce leader charismatique qu'est Xavier Bertrand.
Ce dernier se réjouissait de voir que tant de monde avait effectué le déplacement.
On comptait en effet plus de 150 personnes installées autour d'une dalle où Xavier Bertrand s'exprimait.
Il avait également une affectueuse pensée pour son ami David Dary qui n'a pu être présent, à la suite des problèmes rencontrés la nuit précédente.
D'entrée, à l'aise avec un micro, rompu aux grandes joutes politiques, Xavier Bertrand donnait le ton de ce rendez-vous.
" Je ne suis pas là pour faire des grands discours mais bien pour vous donner la parole, vous écouter et échanger avec vous.
Si demain vous étiez Premier ministre ou président de la République qu'elles seraient les textes ou mesures que vous auriez envie de prendre, qu'elle type de priorité souhaiteriez vous mettre en avant...".
Le public n'a pas attendu pour s'exprimer comme le président des Hauts de France l'a souhaité.
Et, le moins que l'on puisse dire, c'est que les interventions ont été riches et variées.
Plusieurs thèmes ont en effet été abordés, comme l'égalité des sexes au travail, l'âge de la retraite, la santé, l'écologie politique....
On retiendra cette réflexion d'un des intervenants: " Ce qui se passe au niveau international montre tout simplement qu'en Europe on est très en retard sur tout, quant à la France, n'en parlons pas"
Sur le mouvement des gilets jaunes, tout le monde s'est accordé à dire que les revendications de ce mouvement le 17 novembre étaient légitimes avec la crise des gens qui bossent mais qui n'arrivent pas à s'en sortir et qui ont attiré toutes les sympathies, avant que la violence prenne le dessus et changent la donne"
Un spectateur prenait ensuite la parole dire à Xavier Bertrand "qu'il était surpris de son approche de ce débat alors que quand il était ministre du travail, lui et son cabinet n'avaient pas répondu à ses sollicitations et à une mesure de CDI intérimaire qu'il proposait. Une mesure qui est par la suite venue du terrain mais pas sous votre autorité"
Avec beaucoup de tact et d'humour mais aussi de détermination, Xavier Bertrand s'inscrivait en faux :" Des bêtises j'en fais et je les assument. Je suis désolé de vous contredire mais le CDI intérimaire, c'est moi qui ai lancée l'idée. Pour différentes raisons cela n'a pu se faire rapidement et c'est les gens qui sont arrivés au pouvoir par la suite qui l'ont mise en place. Et, je m'en réjouis.
Si je dis faux j'invite tout les gens présents ici au restaurant mais si c'est l'inverse, l'addition sera pour vous !"
Autre débat passionnant et passionné, celui de l'âge légal de départ à la retraite. Le débat était animé et chacun s'exprimait en fonction de sa situation.
Xavier Bertrand précisait pour sa par: "Il n'y a rien de pire que l'hypocrisie. Je serais favorable à ce que dès janvier 2020 on relève l'âge de la retraite de 2 ou 3 mois et ainsi de suite pour qu'on l'horizon 2030 à une retraite à 64 ans. Cela permettrait à chacun de s'organiser.
En clair il faut bosser plus longtemps pour avoir un système qui tienne la route".
La violence dans laquelle notre société vit actuellement a aussi fait l'objet d'échanges.
"Aujourd'hui, on parle plus des auteurs des violences, des casseurs plutôt que des victimes" ou encore " on est à deux doigts de l'émeute, il n'y a plus de respect des lois, du drapeau. On est dans une société de violence qui fait peur" pouvait-on entendre un débat qui se poursuivait avec le manque d'autorité et de fermeté du pouvoir en place, mais aussi sur les errances de la magistrature, sur les prisons et sur la nécessité d'en construire plus, à la condition que ce ne soit pas le peuple qui règle l'addition par le moyen d'une nouvelle taxe, alors que nous sommes les champions du monde de celles-ci.
Le débat, très enrichissant aurait pu se poursuivre beaucoup plus longtemps mais la pluie devenait menaçante et c'est autour d'un buffet que tous se retrouvaient pour pousuivre les conversations.
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