Le torchon brûle entre la Majorité Territoriale et Paris
Calvi
Par
Le 04 Avril 2019
Dans le bras de fer qui oppose, depuis décembre 2017, l’Etat et la nouvelle Majorité Territoriale, on est entré, après celle de la fin de matinée, dans une deuxième phase. Le deuxième, voire plus, épisode d’un feuilleton qui, malheureusement, tend à perdurer. Il a, ainsi, et après l’invitation de ce mercredi matin, été question d’évoquer la situation après le refus, plutôt sec, du Chef de l’Etat, appris en début d’après-midi. Un refus compréhensible de la part d’Emmanuel Macron qui en avait lui-même essuyé un après le Boycott des élus de la Majorité, quant à leur présence ce jeudi à Cuzzà à l’occasion du Grand Débat. Un boycott en fait tout aussi compréhensible. Et une tension palpable dans l’île qui a sans doute été à l’origine de l’annulation de la visite présidentielle à Sampolu, ce jeudi en fin de matinée. Celle de Cuzzà, n'étant pas certaine, pour sa part, de répondre aux attentes au niveau du public et de l'engouement.
Bref, le bras de fer se poursuit avec d’un côté le sempiternel refus autour du concept d’une « Nation une et Indivisible » culturellement, linguistiquement et historiquement donc politiquement –un concept qui commence tout de même à s’effriter-, et de l’autre, des revendications qui vont justement bien au-delà de ce que peut actuellement tolérer Paris de par sa législation. Mais surtout, des élus en droit de demander ce que le suffrage universel, c’est-à-dire les urnes, leur a accordé en décembre 2017.
« Nous allons poursuivre les mêmes objectifs »
Ainsi, à l’occasion du « deuxième épisode » d’une journée bien mouvementée à l’Hôtel de Région, la conférence de presse a mis en exergue la position des élus de la Majorité Territoriale. « Nous avons pris acte de la décision du Chef de l’Etat, a souligné Gilles Simeoni, nous le regrettons, c’est une nouvelle occasion manquée. Nous restons déterminés à faire valoir le projet politique pour lequel nous avons été mandatés par le suffrage universel, nous souhaitons continuer à le faire dans une logique démocratique et avec conviction. Et nous restons, malgré tout, ouverts au dialogue. Un dialogue historique qui se construit à travers un processus clairement identifié. Il doit impliquer, au-delà des seuls élus, les forces vives de l’île et devra permettre d’aborder et de traiter l’ensemble des problématiques institutionnelle, politique, économique, sociale et culturelle. C’est vers ces perspectives que nous allons tendre et ces objectifs que nous allons continuer à poursuivre. »
Un one man show médiatique ?
Le combat démocratique continue donc pour le président de l’Exécutif de Corse, un sentiment partagé par son homologue de l’Assemblée de Corse : « Noua appelons les Corses à participer de manière massive à l’opération « Isula Morta » ce jeudi, de manière pacifique mais déterminée afin de faire valoir la désapprobation du peuple corse face à la situation qui lui est faite. Où le suffrage universel est méprisé, la démocratie bafouée, un projet massivement validé totalement ignoré et une offre de dialogue repoussée. Ce qui ne nous empêchera pas d’être favorables dans les semaines et les mois qui viennent à l’ouverture du dialogue… »
La balle est, encore une fois, renvoyée dans le camp du Gouvernement.
Pendant ce temps, en fin de soirée, le Chef de l’Etat arrivait dans la Cité Impériale où le calme semblait déjà prédominer. Certains commerçants ouvriront ce jeudi « pour raison économique essentiellement mais nous mettrons la Bandera devant l’établissement en signe de solidarité… ». D’autres fermeront boutique.
Tout porte à croire que le Grand Débat de Cuzzà pourrait plus s’assimiler à un one man show médiatique qu’à de réels entretiens. En tout cas, il y a fort à parier, suite aux deux épisodes de ce jour, que le feuilleton va continuer dans le Taravu…
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