Santa Maria-di-Lota : "Innò à a chjusura d'un livellu d'a scola bislingua"
Calvi
Par
Le 06 Juillet 2018
Jean-Charles Leonardi, adjoint délégué aux affaires scolaires puis Guy Armanet le maire ont animé cette conférence de presse à deux voix.
Pour rappeler l'un et l'autre les efforts accomplis par la commune mais aussi pour dire leur courroux inhérent à cette baisse des effectifs à l'heure où Santa Maria veut engager des projets pour ses futurs écoliers.
"Depuis 2008, nous travaillons sans relâche afin de proposer un accompagnement et un environnement favorable à l’épanouissement des familles, au plus proche de leur cadre de vie habituel, de leurs racines. À ce titre, l’objectif majeur de notre action publique est naturellement axé sur les infrastructures dédiées à la petite enfance, - je pense bien entendu à la crèche municipale « A Sumente » - et au scolaire.
À ce jour, nous sommes fiers de pouvoir vous proposer un cycle vertueux à l’écoute et au service de vos enfants depuis leur plus jeune âge jusqu’à leur entrée au collège" a notamment souligné Jean-Charles Leonardi qui a ensuite énuméré les actions engagées par la municipalité sur ce plan.
"Témoin de notre engagement, l’école rurale de Figarella a connu un développement significatif afin de participer à la dynamique et à la qualité en matière d’accueil.
La création d’une restauration scolaire, la proposition d’une solution de garderie... sont des réalisations synonymes à la fois d’une demande bien existante et d’une réussite pédagogique à laquelle nous sommes profondément attachée."
L'adjoint délégué aux affaires a, encore, rappelé aussi que "dans le courant de l’année 2016-2017, la communauté éducative de Santa Maria di Lota a acté le principe de l’ouverture d’une école bilingue à Miomo.
La perspective de permettre aux enfants d’acquérir une culture identitaire et linguistique a remporté l’adhésion de l’immense majorité des protagonistes : Parents, élus, agents de l’éducation nationale...
En septembre 2017, l’inauguration di « A scola bislingua di Santa Maria di Lota », en présence notamment de Monsieur le Recteur de Corse, a été le point de départ d’une année pédagogique à la fois expérimentale et ambitieuse pour la commune.
De manière concomitante, la Municipalité a finalisé un projet d’envergure.
C’est l’acte central de notre mandature, et nous avons choisi d’œuvrer dans le sens d’une politique dédiée aux écoles, d’un service public résolument axé sur l’éducation de nos enfants.
La construction d’un groupe scolaire unique permettra le regroupement des écoles maternelle et élémentaire du littoral, au sein d’un établissement moderne et performant
Les travaux doivent débuter à l’aube de l’année 2019.
Un investissement colossal estimé à 4 000 000 €, qui traduit véritablement le cadre de nos priorités et de nos ambitions mais qui posent également quelques interrogations - pour ne pas dire quelques inquiétudes.
Malgré notre implication constante, force est de constater que les décisions prises par l’Inspection académique sont de nature à annihiler nos efforts."
"Un compte d'apothicaire ni acceptable, ni pertinent"
"On sait maintenant, de manière officielle, qu’à la rentrée 2018- 2019, l’école élémentaire de Miomo devra composer avec la suppression d’une classe.
Les raisons invoquées par l’Inspection académique sont uniquement fondées sur des considérations arithmétiques liées à un fléchissement des effectifs.
C’est un compte d’apothicaire qui ne semble ni acceptable, ni pertinent en matière pédagogique.
En revanche, il serait opportun que l’approche organisationnelle soit véritablement en adéquation avec les prérogatives afférentes à une école bilingue.
Il est indiscutable que la fermeture d’un poste d’enseignant conduira de manière mécanique à une hausse du nombre d’élèves par classe.
Des classes qui devront être obligatoirement envisagées en fonctionnement multi-niveaux."
Pour Jean-Charles Leonardi comme pour Guy Armanet, qui a pris le relais, "toutes ces dispositions apparaissent fondamentalement préjudiciables" puisque absolument incompatibles avec les conditions d'enseignement et d'accompagnement des élèves que requier un enseignement bilingue"
"Qui vide l’école de Santa Maria di Lota ?"
"Au-delà de l’aspect pratique de l’organisation des classes, nous avons véritablement d’autres interrogations" poursuivait Guy Armanet
"Qui vide l’école de Santa Maria di Lota ?
À notre humble niveau, nous faisons un constat simple : En 2017, pas moins de 13 enfants ont été radiés ; en 2018, nous en comptabilisons déjà 9.
Au total, le résultat est sans appel : 22 enfants, ni plus, ni moins, n’ont pas quitté le cycle primaire par une voie naturelle d’entrée au collège.
Je vous parle bien d’une sortie de route, ou plutôt d’un changement d’école."
"Autour de nous, beaucoup de bruits de couloir...
Les plus malins vous diront : « nous avons perdu des effectifs » ou les moins inspirés « que l’école est devenue bilingue ».
Toujours est-il que les chiffres sont têtus et en 2017, l’école n’était pas encore bilingue.
Et la carte scolaire ?
"Deuxième interrogation ou plutôt incompréhension : Quid de la carte scolaire ?
Les enfants de Santa Maria di Lota peuvent s’inscrire dans n’importe quel établissement scolaire alors même que l’équilibre éducatif de la commune est menacé.
Aussi, en tant qu’élus garants du développement de notre jeunesse au sein de notre territoire, nous souhaitons dénoncer
publiquement ces agissements.
Nous ne pouvons pas accepter le fatalisme et l’immobilisme de l’Inspection académique.
Ainsi, nous attendons des réponses concrètes et des engagements écrits qui garantiront à nos enfants un apprentissage scolaire harmonieux et ceci au sein de leur environnement communal" a poursuivi le maire de Santa-Maria di Lota qui en appelle à l'Inspection d'Académie.
"Afin de stopper cet hémorragie, nous sommes convaincus que l’Inspection académique doit mener une action forte. D’abord, en redonnant à l’école de Miomo sa quatrième classe. Ensuite, en faisant jaillir la lumière sur les nombreuses radiations qui ont perturbé considérablement la vie scolaire à Santa Maria di Lota."
Mais, et Guy Armanet a été ferme sur ce point : "Si notre appel devait être classé sans suite, la Municipalité n’aura plus le choix de son action politique et devra très sérieusement remettre en question le projet de construction du Groupe scolaire à Miomo."
Mais ce jeudi matin à Miomo c'est la volonté, forte, manifestée par tous les élus de ne pas en rester au stade de la conférence de presse en cas de fermeture de cette classe qui a été fortement exprimée.
Dès lors, la rentrée pourrait s'avérer agitée du côté de Santa Maria di Lota mais pas seulement...
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